[AVIS] R-type Final 2

R type Final 2

Shoot qui trouve sa place au panthéon des shoots, la série des R-type a su se faire une place dorée dans la ludothèque de tout shooteux qui se respecte. Financé par un kickstarter (en avait-il réellement besoin? ), R-type Final 2 suit scrupuleusement les traces de ses ainés en cochant toutes les cases du cahier des charges. Toutes?  Pas si sûr, au final (ah ah).

On prend les mêmes…

Les habitués ne seront pas dépaysés. On retrouve ainsi notre (nos) vaisseau(x), son module, qui fait office de bouclier et de projectile, des aliens organiques, des environnement alliant froideur métallique et chaleur florale, l’attaque d’une base et son boss de fin gigantesque et même le fameux vaisseau qu’il faut contourner pendant toute la durée du stage. Rien de très surprenant, ce qui peut s’avérer à double tranchant. Les fans de la saga seront en terrain connu, presque confortable et rassurant, ceux qui attendaient un peu de renouveau en seront ici pour leur frais.

La variété, on la rencontre plutôt du coté des environnements qui, à défaut  de proposer une cohérence générale, s’aventurent vers différentes pistes, de la zone gelée, à l’espace, en passant par un univers organique où résident des créatures toutes plus dégoûtantes les unes que les autres. Inégaux est aussi un qualificatif qui viendra en tête. Après deux premiers niveaux plutôt agréables à l’œil, le troisième niveau, beaucoup plus spartiate, commence à nous faire regretter le temps passé à peaufiner une centaine de vaisseaux dont on ne retiendra au final que quelques spécimens ou encore la customisation du pilote qui n’apporte rien au titre. R-type final 2 s’avère très généreux dans ses à cotés, sans doute trop et j’aurais grandement préféré un niveau supplémentaire ou encore un peu plus de soin dans certains décors que ces appels à la collection par forcément bienvenus.

Un titre exigeant

Je parlais de fidélité à la série et la progression n’est pas en reste. R-type Final 2 est exigeant comme l’étaient ses prédécesseurs. Proche de l’essai erreur, le titre nécessite d’effectuer des repérages en niveau de difficulté inférieure avant de s’essayer aux niveaux de difficulté plus conséquents mais aux hordes d’ennemis plus présentes et intéressantes.

Exigence oui, mais il faut alors être irréprochable dans son gameplay. Et c’est là qu’on note la fausse note principale du titre. Dans un premier temps, afin de palier une certaine lenteur de votre vaisseau, il est conseillé d’augmenter cette dernière via les gâchettes. Le niveau 3 de vitesse est chaudement recommandé pour commencer à apprécier le jeu qui restera néanmoins empreint d’une certaine nonchalance. Mais le coté le plus frustrant du titre se passe du coté des hitboxes. R-type est un titre qui enchaine les morts, ce n’est pas nouveau. Mais quand ces dernières se révèlent plutôt injustes avec un tir qui explose votre vaisseau après une simple caresse, un contact avec le décor qui vous réduit en bouillie alors que vous pouviez tranquillement toquer à une porte deux secondes auparavant, la frustration s’instaure peu à peu. Ceci est d’autant plus vrai sur Switch, où la mort s’accompagne d’un loading d’une dizaine de secondes avant de repartir à l’assaut. idéal pour vous sortir de votre concentration.  Enfin, dans certains cas, la lisibilité pâtit d’une débauche de couleurs et d’ennemis, masquant la petite boulette qui vous fera trépasser. Le jeu utilise un système de checkpoint et chaque mort vous déshabillera totalement. Plutôt tendu lorsque vous réapparaissez dans un endroit délicat  armé d’un simple pistolet à eau, frustration quand tu nous tiens.

Coté technique, comme évoqué plus haut, les environnements sont inégaux. Ce n’est jamais moche mais ce n’est pas exceptionnel non plus et les musiques bien que sympathiques sont loin d’être inoubliables. Un technique acceptable mais pas à la hauteur de la réputation de la série, les temps sont durs pour les légendes.

Vous l’aurez compris, R-type Final 2, même s’il demeure fidèle à l’esprit de la saga, souffre également de son héritage. A trop vouloir être respectueux des codes de la série, le titre se contente de distiller les figures connues sans les sublimer et sans proposer quelque chose pour se démarquer. Le coté customisation qui n’apporte franchement pas grand chose, nous fait regretter le temps dépensé dans cette partie du titre. Quant à la politique de DLCs déjà annoncée, elle fait parfois chantonner à nos oreilles la fameuse rengaine du « c’était mieux avant ».

En conclusion
Revoir un vieil ami après quelques années fait toujours le même effet. Au début, on est enthousiaste, on se remémore le passé avec nostalgie puis on se rend compte que les choses ne sont plus tout à fait les mêmes. Nous sommes un peu dans cette situation avec R-type Final 2 où le syndrome du "c'était mieux avant" n'est jamais bien loin. Trop ancré dans son cahier des charges, trop généreux dans le superflu, R-type Final 2 reste fidèle à la série tout en restant en dessous de ses glorieux ainés.
J'aime:- R-type est de retour
- Certains vaisseaux sont classieux
- Certains environnements sont réussis (d'autres beaucoup moins)
Je n'aime pas:- L'aspect customisation très (trop) riche
- Un titre sans surprise par rapport aux codes de la série
- Le chargement après une mort (Switch)
- Des hitboxes surprenantes
Support: PS4, PS5,  Xbox One, Xbox Serie X/S, Switch,  Editeur:  NIS America – testé sur Switch à partir d’une copie fournie par l’éditeur